ANIMA décrypte 10 ans d’investissements étrangers en Afrique du Nord


ANIMAANIMA Investment Network a présenté, à l’occasion de la première édition du Forum Hub Africa les 2 et 3 avril dernier à Casablanca, son étude sur les investissements directs étrangers dans 5 pays.

« Les investissements étrangers et partenariats d’affaires en Afrique du Nord (2003-2013) », titre du rapport produit par la plateforme de coopération pour le développement économique en Méditerranée, s’est basé sur les données recensées par l’observatoire ANIMA – MIPO (11 pays observés, 6 000 IDE enregistrés). Le document formule des propositions pour une meilleure intégration économique du bassin nord-africain. Les pays d’Afrique du Nord cristallisent la moitié des investissements étrangers (IDE) recensés par l’observatoire. Bien que 2013 marque en valeur la quatrième meilleure année de la décennie avec 15,9 Md€ (+17 % par rapport à 2010) grâce à quelques gr ands projets en provenance du Golfe notamment, ces pays atteignent en volume leur plus bas niveau depuis 2004 (226 projets détectés, en retrait de 38% par rapport à 2010). Énergie, banque, télécoms, BTP, tourisme, ciments et chimie restent les secteurs qui captent le plus d’investissements. Par pays, c’est le Maroc qui tire le mieux son épingle du jeu (7,5 Md€ d’IDE annoncés en 2013) t andis que la Tunisie est à la peine (637 M€), payant l’attentisme des investisseurs. Pas de progression notable depuis 2011 pour l’Algérie (1,519 Md€), où l’énergie absorbe 50 % des montants annoncés en 2013, ni pour l’Égypte (4,840 Md€), où l’énergie totalise aussi 3,2 Md€ d’investissement. Il en est de même pour la Libye (1,3 Md€).

Si l’Europe représente 53 % des projets IDE annoncés en 2013 pour 5,412 Md€ (contre 6,265 milliards en 2012), son leadership s’émousse au profit d’autres régions, dont les pays du Golfe (16 %) qui ont investi 9,2 Md€ en 2013.
Pour activer l’intégration régionale Sud-Sud en matière d’IDE, Anima propose une dizaine de recomm andations, à commencer par réorienter « les investissements aujourd’hui concentrés sur des secteurs très capitalistiques (télécom, énergie, BTP) vers d’autres plus directement créateurs d’emplois. Les pays d’Afrique du Nord voient émerger une nouvelle génération d’accélérateurs qui portent des entreprises capables de s’internationaliser, d’acquérir des technologies et de créer des emplois rapidement. »

http://www.animaweb.org/sites/default/files/ain_anima_synthese_publique_fr.pdf


La CCIMP mise sur une Méditerranée durable


portLa CCI Marseille Provence a contribué à la MedCop21 en organisant un atelier sur l’accompagnement des entreprises méditerranéennes en matière de bonnes pratiques environnementales. Entre 2007 et 2013, elle a participé à 13 programmes européens autour de ces thématiques.

« En s’engageant dans le Forum de la société civile méditerranéenne sur le climat, la CCIMP milite en faveur de la Méditerranée et de l’économie durable, convaincue que les contraintes du réchauffement climatique peuvent devenir des opportunités de développement et de partenariats entre les entreprises méditerranéennes », explique Paul Bichat, responsable de la coopération et des projets européens à la CCIMP. Ainsi, à l’occasion de la MedCop 21, elle pilotera, en partenariat avec l’Association des CCI du pourtour méditerranéen (ASCAME), un atelier « Focus PME-PMI » sur la thématique : « Les entreprises méditerranéennes face au changement climatique ».
Dans son rôle d’accompagnement, la chambre consulaire met en œuvre plusieurs dispositifs pour « aider les entreprises méditerranéennes à anticiper les évolutions futures afin d'intégrer dès à présent les bonnes pratiques environnementales et les inciter à développer des nouveaux produits et services en faveur de la protection de l’environnement », poursuit Paul Bichat.

Pilote ou partenaire de projets européens axés sur la coopération Nord-Sud, elle a contribué entre 2007 et 2013 à 13 programmes, cofinancés principalement par des instruments européens, menés dans 7 gr andes thématiques. Ces thématiques vont de la sensibilisation des entreprises méditerranéennes qui ont des préoccupations sociales et écologiques (Responsible-Med), à des programmes plus structurants dans la performance énergétique, la gestion des déchets, l’éco-innovation, les technologies vertes, ou l’éco-construction (Insmed et Score pour développer une filière du bâtiment durable en Méditerranée). On y trouve aussi du tourisme compétitif et durable ou encore des ateliers destinés à aider les entreprises méditerranéennes du secteur de l’énergie durable à développer des outils financiers innovants … Une dizaine de pays du pourtour méditerranéen ont été concernés par au moins l’un de ces programmes.

www.ccimp.com