MedNC : vers une coopération franco-espagnole des réseaux des écoles de la deuxième chance

groupe-MedNCMarseille, les 28 et 29 janvier 2016. Dans le cadre du programme Méditerranée Nouvelle Chance (MedNC), une délégation espagnole du réseau E2O « Escuelas de Segunda Oportunidad » s’est rendue à Marseille afin de rencontrer les représentants du réseau français des E2C, prendre connaissance des méthodes pédagogiques présentées et se réunir en séminaire en vue de la finalisation des objectifs juridiques de ce réseau. Cette constitution des dispositifs espagnols en réseau va incontestablement faciliter la coopération franco-espagnole des réseaux des Ecoles de la Deuxième Chance.

Accompagnée par une représentante de l’Union pour la Méditerranée, la délégation espagnole était composée de son coordinateur, Guillaume Thureau, ainsi que de représentants des 6 membres fondateurs du réseau espagnol, les Fondations ADSIS, El Llindar, Proyecto Don Bosco, Federico Ozanam, Tomillo et la coopérative Peñascal. Leur objectif est de développer le réseau espagnol des E2O pour favoriser l’échange et le partage entre les différents dispositifs disposant déjà d’une expertise importante, et, à terme relativement court, réfléchir à la constitution d’un socle commun conduisant à une démarche de labellisation, puis d’obtenir une reconnaissance nationale du modèle afin de permettre, in fine, l’intégration sociale et professionnelle d’un plus gr and nombre de jeunes sans emploi et sans diplôme.

La délégation s’est rendue à l’E2C Marseille durant la première journée. Celle-ci a démarré par une visite des locaux par les stagiaires eux-mêmes, et ce en espagnol ! Conquis par les lieux et l’exercice auquel se sont prêtés les jeunes, les participants se sont par la suite répartis en deux ateliers de travail. Le premier, institutionnel, s’est déroulé notamment en présence du Président du Réseau des E2C France, Alex andre Schajer et du Directeur Général de l’E2C Marseille, Gilles Bertr and. Cette réunion a permis de présenter le réseau E2C France avec un focus sur le processus de labellisation et de répondre aux interrogations que pouvaient avoir les partenaires espagnols. Le deuxième atelier, méthodologique, a permis aux équipes pédagogiques françaises et espagnoles d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques autour de trois thématiques clés : l’individualisation, la pédagogie de la réussite et l’accompagnement, notamment des mineurs. Ces ateliers de travail se sont conclus autour d’un repas préparé et servis par les stagiaires de l’E2C Marseille en présence du Consul d’Espagne, Monsieur Valle Garagorri et du Président de l’E2C Marseille, le Professeur Jean-Louis Reiffers.
Le deuxième jour, c’est à la villa Valmer, au siège de l’OCEMO, que cette visite s’est conclue par le séminaire E2O. Les échanges se sont centrés sur la préparation d’un prochain gr and événement national des E2O à Saragosse en mai prochain, ainsi que des projets concrets de coopération entre les E2O et le réseau MedNC.

A l’issue de cette visite, Guillaume Thureau, s’exprime avec satisfaction: « La remarquable dynamique collective impulsée par les 6 membres fondateurs du réseau espagnol et le précieux appui de l’OCEMO et du programme MedNC nous permettent d’envisager aujourd’hui des coopérations concrètes entre l’Espagne et la France. Sur le plan institutionnel tout d’abord, l’expérience du réseau français et son succès nous inspirent. Nous souhaitons apprendre de cette expérience unique en Europe et avons aussi de nombreuses choses à transmettre. Proche des problématiques du quotidien, cette visite à Marseille a permis aux équipes pédagogiques espagnoles et françaises de se rencontrer, de prendre conscience des défis communs auxquels elles font face, de partager leurs bonnes pratiques et d’identifier des pistes de collaboration prometteuses…et tout cela n’est qu’un début ! ».


Banque Européenne d’Investissement (BEI) en Méditerranée : 2,1 milliards d’euros d’investissements en deux ans

BEILa BEI se mobilise pour accompagner les mutations économiques et sociales des pays méditerranéens. Ainsi, depuis janvier 2014, la BEI a signé 2,1 milliards d’euros d’investissement autour de trois axes essentiels : encourager la croissance du secteur privé, développer les infrastructures socioéconomiques et prendre des mesures concrètes en faveur de l’action pour le climat.
Convaincue que la croissance induite par le secteur privé est le meilleur moyen d’amorcer un développement durable dans le bassin méditerranéen, la BEI a fait une de ses priorités de l’accès des PME et TPE au financement. En donnant à ces entrepreneurs les moyens de créer et de développer leurs entreprises, par des prêts ou des prises de participations à hauteur de 565 millions d’euros, la Banque soutient la relance de la croissance et de l’emploi dans la région. C’est ainsi qu’elle contribue, en Jordanie, au financement du Microfund for Women ou qu’elle accorde 70 millions d’euros de lignes de crédit aux acteurs bancaires tunisiens soutenant les entreprises de taille intermédiaire mais aussi les TPE.

La BEI soutient également la démarche des pays partenaires méditerranéens visant à intensifier les investissements d’infrastructures qui sont un véritable moteur du développement durable dans la région. C’est par exemple le cas de l’aménagement urbain de la nouvelle ville de Zénata (150 millions) au Maroc, un projet cofinancé avec l’Agence Française de Développement (AFD), dont la composante sociale est très importante puisque portant sur le relogement de quelques 40.000 habitants de bidonvilles de la périphérie de Casablanca et la modernisation des écoles marocaines.

La BEI se mobilise également en faveur de l’action pour le climat qui a attiré plus de 30 % des financements en 2015. Elle participe ainsi, à hauteur de 77 millions d’euros, au projet d’usines de traitement des eaux usées de Kafr-El-Sheikh en Egypte.

Depuis le printemps arabe, 4,4 milliards d’euros de la BEI ont été injectés dans l’économie des pays du sud de la Méditerranée. Pour la période 2014-2020, la BEI s’est vue confier un m andat ambitieux par l’Union européenne : 10 milliards d’euros pour l’activité de prêt dans les pays partenaires méditerranéens.

Pour en savoir plus : http://www.eib.org/


Le CIHEAM partenaire de la conférence régionale FAO-CGPM : un avenir pour une pêche artisanale durable

Le CIHEAM(1) est partenaire de la conférence régionale « Construire un avenir pour une pêche artisanale durable en Méditerranée et en mer Noire » qui aura lieu à Alger du 7 au 9 mars 2016. La conférence est organisée par la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée (CGPM) et le Département des pêches et de l’aquaculture de l’Organisation des Nations Unies.

La pêche artisanale joue un rôle social et économique de premier plan en Méditerranée et en mer Noire : elle représente plus de 80 % de la flotte de pêche, emploie au moins 60 % des outils directement engagés dans les activités de pêche et contribue à environ 25 % de la valeur totale des débarquements provenant des pêches de capture. La pêche artisanale offre l’un des meilleurs exemples d’utilisation durable des ressources : l’exploitation des ressources biologiques marines se fait de manière à minimiser la dégradation de l’environnement tout en maximisant les bénéfices économiques et sociaux. Pourtant, un effort concerté est nécessaire pour faire en sorte que les meilleures pratiques se généralisent.

Le CIHEAM de Bari coordonne et anime l’un des cinq panels thématiques qui visent à aborder les principaux défis liés au développement de la pêche artisanale. Ce panel intitulé « Promouvoir les chaînes de valeur de la pêche artisanale » présentera les avancées et innovations récentes dans les chaînes de valeur de la pêche artisanale et étudiera les domaines présentant un potentiel d’amélioration et d’investissement.

Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)

Pour plus d’informations, retrouvez l’interview complète du Secrétaire général 


Apprentissage interrégional sur l’accueil des réfugiés

image-femmeLes conséquences humaines, sociales et économiques du conflit qui fait rage en Syrie depuis cinq ans s’étendent bien au-delà des frontières du pays. La guerre a déjà fait plus de 220 000 morts et plus de 7,6 millions de déplacés. « Nous sommes confrontés à la plus importante vague d’immigration forcée depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est une situation d’urgence vitale ! » souligne Janette Uhlmann, responsable projet au Centre pour l’Intégration en Méditerranée de Marseille. Alors même que la crise syrienne s’aggrave, les organisations humanitaires et d’aide au développement travaillent ensemble pour surmonter le clivage historique entre leurs approches. Pour la première fois, la Banque Mondiale et l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés mènent une étude commune pour partager et analyser les données sur les réfugiés syriens vivant au Liban et en Jordanie, afin de mieux comprendre les déterminants de leur bien-être, tout en s’efforçant de contribuer à un système plus durable répondant à leurs besoins. Leur rapport conjoint a été lancé officiellement le 15 février 2016, à Paris, à l’occasion d’une journée d’échanges et de conférences réunissant des représentants des pays accueillant des réfugiés syriens, des partenaires de l’aide au développement, des experts et chercheurs, ainsi que des représentants de la société civile. « Un tel événement favorise l’apprentissage interrégional, notamment entre le Moyen-Orient et l’Europe sur l’accueil des réfugiés. Le Machrek et la Turquie ont déjà accueilli plus de 4 millions de réfugiés. Le partage d’expériences est enrichissant afin de déterminer des solutions d’urgence mais aussi à plus long terme. »

Pour plus d’informations : http://www.cmimarseille.org/programs/regional-knowledge-action-program-refugees- and-host-communities


 Hub Africa : le rendez-vous d’affaires de l’Afrique

HUB-AFRICAANIMA et le projet Euromed Invest s’associent cette année au Hub Africa, le Salon international des entrepreneurs et investisseurs en Afrique, qui se tiendra à Casablanca au Maroc les 7 et 8 avril 2016. Cette participation vise à faire du salon la plateforme d’affaires de référence pour la triangulaire Europe-Méditerranée-Afrique. Hub Africa accueillera pour sa quatrième édition plus de 1 000 entreprises, agences de promotion des investissements et organisations au soutien du business d'Europe, du Sud de la Méditerranée et d'Afrique. Pendant deux jours se succéderont conférences, ateliers business, sessions de pitching et rendez-vous d'affaires sur des secteurs à haut potentiel tels que l'agro-alimentaire, transports et logistique, TIC, énergies vertes, tourisme durable.

« Hub Africa constitue un événement incontournable pour toutes les entreprises qui veulent développer leur activité en Afrique subsaharienne, une région qui présente un très fort potentiel. Les marchés ont mûri, les besoins d’équipements sont importants » explique Emmanuel Noutary, délégué général d’ANIMA. « Pour toucher ces marchés, les sociétés européennes gagnent à développer des partenariats avec des entreprises méditerranéennes, qui se sont positionnées depuis des années et leur permettent de gagner en compétitivité. » Ce gr and rendez-vous d’affaires sera également l’occasion de décerner les Hub Africa Awards aux meilleurs entrepreneurs et entreprises du continent africain.

Plus d’informations : http://www.hubafrica.co


HOMERe : Une plateforme pour multiplier les stages en Méditerranée

HOMEReLe 2 mars 2016, le consortium régional HOMERe signera, à Marseille, à la Villa Méditerranée, une charte afin de dynamiser le programme. Initié par le RMEI et les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, avec des partenaires, dont fait partie l’Office de Coopération Economique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO), HOMERe (1) a vocation à connecter les jeunes diplômés au monde de l’entreprise méditerranéenne au moyen de stages internationaux en entreprises.

« La plateforme numérique SEMSEM développée par l’Université de Montpellier va favoriser la rencontre entre les entreprises à la recherche d’un étudiant et les jeunes à la recherche d’un stage. Grâce à cet outil très performant, nous espérons atteindre notre objectif ambitieux, à savoir concrétiser 1 000 stages par an » explique Léo Vincent, Président du RMEI. Un partenariat avec Erasmus + pourrait également élargir l’offre de stage aux étudiants de niveau Bac +2 et Bac+3.

Désireux de faire connaître le programme HOMERe au maximum d’étudiants, les partenaires et en particulier l’Université de Bretagne Occidentale Brest, sponsorisent un équipage participant au 4L Trophy, un raid regroupant 3 200 étudiants au volant de la mythique Renault 4L. « De tels événements participent à notre visibilité » commente Léo Vincent. « Dans cette période troublée sur un plan politique comme économique, les attentes des jeunes sont fortes. Des diplômés brillants peinent à trouver un stage à l’étranger. L’appartenance à la zone méditerranéenne constitue un atout sur lequel nous devons miser. Nous devons donner vie au slogan « Nous sommes fiers d’être Méditerranéens » ».

(1) Haute Opportunité en Méditerranée pour le Recrutement de cadres d’excellence

(2) Réseau Méditerranéen des Ecoles d'ingénieurs


Vers un marché maghrébin du médicament

marche-maghrebL’IPEMED (1) vient de publier un rapport qui explore la situation des marchés des médicaments dans cinq pays du Maghreb : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie. « Depuis les printemps arabes notamment, la santé est devenue une problématique essentielle, au cœur des dem andes des citoyens. Or le médicament est au cœur du système de santé. Dans les pays du Sud de la Méditerranée, les productions de médicaments ne sont pas suffisantes et les prix sont perçus comme trop élevés par les populations » analyse Macarena Nuño, chef de projet Santé. « Le rapport produit par l’IPEMED identifie notamment les obstacles à une plus gr ande intégration maghrébine et propose des pistes l’encourageant, comme par exemple la reconnaissance mutuelle des autorisations de mises sur le marché qui favoriserait les productions nationales et sud-sud et élargirait l’accès aux médicaments. »

Suite au premier rapport de l’IPEMED sur ce sujet publié en 2011, un groupe de travail informel a été constitué afin de mettre en place un Dialogue 5+5 consacré à la santé. Les ministères de la Santé, et notamment celui du Maroc, se sont emparés du sujet afin de favoriser une dynamique de coopération avec le nord, mais aussi sud-sud. Une démarche qui a permis aux pays du Maghreb de réfléchir à leur politique nationale de santé, de couverture sociale ainsi qu’au choix des médicaments disponibles. Des thématiques d’intérêt commun ont été identifiées, parmi lesquelles celle de la politique du médicament, l’information médicale, la politique de vaccination, la formation des cadres et managers. Ce nouveau rapport permet d’aller plus loin encore dans la réflexion et la recherche de solutions communes, incluant la Libye et la Mauritanie. La production du médicament s’avère bien plus limitée que chez leurs trois voisins. Les progrès accomplis ces dernières années au Maroc, en Algérie et en Tunisie pourront servir d’exemple dans le cadre d’un partage de bonnes pratiques.

Le rapport est disponible sur le site Internet de l’IPEMED : www.ipemed.coop

(1) Institut de Prospective Economique du monde Méditerranéen


Plan bleu : Evaluation économique des services rendus par les écosystèmes

plan-bleuIls nous fournissent l’eau, le bois, les plantes et tant d’autres choses dont nous avons besoin… Le rôle crucial des écosystèmes, qu’ils soient marins, côtiers ou forestiers, dans la fourniture de biens et services contribuant au bien-être humain présent et futur est de plus en plus identifié. La reconnaissance de l’impact des activités humaines et du changement climatique sur ces écosystèmes conduit à lutter contre cette dégradation. L’analyse socio-économique des services rendus par ces écosystèmes et des impacts des usages conforte cette prise de conscience et appuie l’élaboration de politiques contribuant à la protection de l’environnement et au développement durable.

Forte de son expérience, l’équipe du Plan Bleu (1) a analysé les intérêts et les limites de ces évaluations socio-économiques en matière de développement durable en Méditerranée. Cette étude s’est concrétisée par une note diffusée lors de la 19ème conférence des Parties de la Convention de Barcelone qui s’est tenue du 9 au 12 février 2016 à Athènes.

« L’évaluation économique des services rendus par les écosystèmes constitue un outil important d’aide à la décision » explique Nelly Bourlion, chargée de programmes écosystèmes forestiers et biodiversité au Plan Bleu. « Cependant, il convient de prendre en compte les limites de ces modèles analytiques, qui s’expliquent notamment par un manque de données fiables dans les régions du sud de la Méditerranée. Ces évaluations demeurent cependant utiles pour comparer différents scénarios en analysant le rapport entre les coûts et les bénéfices ».

Pour plus d’informations : http://planbleu.org

(1) Le Plan Bleu est un observatoire du développement et de l’environnement en Méditerranée.